Vilnius, La ville aux cent églises est aussi classée au patrimoine mondial de l’Unesco pour sont centre historique. Les églises de Vilnius sont aujourd’hui moins nombreuses qu’elles ne l’étaient auparavant (200 contre une cinquantaine de nos jours), mais restent emblématiques de la ville. Parmi les plus belles et les plus imposantes figurent la Cathédrale de Vilnius ou Basilique Saint-Stanislas et Saint-Ladislas et l’Eglise Sainte-Anne. Chaque dimanche, la cathédrale de Vilnius affiche complet, comme la plupart des églises du pays. Dans les campagnes, aux carrefours comme en lisière des forêts et des champs, les croix de bois sculpté bravent de nouveau les intempéries, après cinq décennies d’athéisme forcené sous la férule communiste.
Pourtant la Lituanie à longtemps été hostile à toute évangélisation. Les Lituaniens ont compris que la christianisation était inéluctable, s’ils voulaient mettre un terme aux raids teutoniques et gagner leurs galons de peuple civilisé, qu’en 1251 : Mindaugas, l’unificateur des terres lituaniennes et le fondateur du grand-duché, embrasse alors la foi catholique. En 1386, le grand-duc lituanien Jagellon et ses vassaux acceptent le baptême. Nobles et paysans les imitent peu à peu, mais les traditions païennes perdureront dans les campagnes jusqu’au XVIIe siècle. En 1387, la Lituanie, dernière terre christianisée d’Europe, est promue rempart oriental de l’Occident chrétien. Elle le restera indéfectiblement, au point de faire peu à peu rimer catholicisme et nationalisme.